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Libération

A peine élu, Blatter fait le vide

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Démission de Michel Zen-Ruffinen, secrétaire général de la Fifa.
publié le 1er juin 2002 à 23h48

Séoul envoyé spécial

Quand il sera l'heure de dresser le bilan de ce Mondial, d'établir l'équipe type, de désigner le meilleur joueur de la compétition, il faudra absolument réserver une place de choix à Sepp Blatter, le président de la Fédération internationale de foot (Fifa). Voilà un type qui arrive à la Coupe du monde en affolant tous les détecteurs de métaux tellement il traîne de casseroles. On l'accuse d'avoir mis la Fifa au bord de la banqueroute ; on le soupçonne d'avoir un petit peu corrompu à droite et à gauche, notamment lors de son élection, en 1998 ; on lui reproche d'avoir installé un système de direction parallèle au sommet du foot mondial (Libération des 29 et 30 mai).

Vista. Mais dans le marigot des embrouilles politico-financières du sport roi, cet homme-là possède la vista d'un Zidane, l'abattage d'un Vieira, le sens du but d'un Trezeguet. Plus fort, il a le don de pousser ses adversaires à l'auto-goal. Après avoir muselé ses opposants mardi, fait approuver son budget par acclamation mercredi avant d'être plébiscité en étant élu pour un nouveau mandat de quatre ans au premier tour de scrutin (139 voix contre 56 pour son unique adversaire, le Camerounais Issa Hayatou), le bonhomme a réussi vendredi à se débarrasser de son secrétaire général, Michel Zen-Ruffinen, l'homme qui l'avait chargé dans un récent rapport et qui assurait encore mercredi, après la réélection de Blatter, qu'il ne démissionnerait pas.

Hier, un communiqué officiel de la Fifa dit que le comi