à Séoul
On peut raconter le match d'ouverture du Mondial de plusieurs façons. Dire que onze joueurs sénégalais évoluant dans le championnat de France ont battu des Français, dont l'immense majorité (dix dans l'équipe de départ) joue à l'étranger, dans les plus grands clubs européens. Estimer que l'entraîneur français du Sénégal, Bruno Metsu, a remporté une bataille tactique contre celui, Roger Lemerre, qui passait pour un maître en la matière. Ergoter sur la logique d'un résultat, qui à défaut d'être inverse, aurait au moins pu être match nul.
Match couperet. A l'arrivée, on arrivera aux mêmes conclusions : l'équipe de France a pris un gros coup sur le casque vendredi à Séoul. Et, si elle ne l'a pas complètement hypothéqué, elle a peut-être compromis son avenir dans cette Coupe du monde. Parce qu'elle jouera un match couperet jeudi contre l'Uruguay. Et que l'éventuel retour de Zidane pour cette rencontre ne suffira sans doute pas à dissiper l'impression que cette équipe-là n'a pas dans le réservoir de quoi aller au bout de la compétition.
On peut dévider la pelote de ce match par les deux bouts. Le début, c'est une équipe du Sénégal qui s'aligne, contrairement à d'habitude, avec huit joueurs à vocation défensive. Ce n'est pas une option «ceinture et bretelles» de Bruno Metsu pour éviter que les Lions de la Terenga ne prennent une déculottée de la part des champions du monde. C'est un coup tactique extrêmement finaud. Des gros costauds au milieu qui bloquent les