Séoul envoyé spécial
Voilà un match qui risque de faire encore grimper la cote des coachs français. Mais cette fois-ci, ce ne sera pas grâce à Roger Lemerre. «Je ne suis pas meilleur entraîneur que je ne l'étais hier, commentait le coach des Lions, Bruno Metsu. Mais je pense qu'il faut avoir la foi.» Celle d'avoir pris en main une équipe où de nombreux joueurs refusaient d'évoluer il y a peu pour cause de foutoir structurel. De l'avoir qualifiée pour son premier Mondial. D'avoir échoué de justesse, aux tirs aux buts, en finale de la dernière Coupe d'Afrique des nations (CAN), contre le Cameroun. Et d'avoir, pour la première apparition du Sénégal au Mondial, donné une leçon de coaching à l'entraîneur des Bleus, en alignant huit joueurs à vocation défensive pour finalement l'emporter. Lemerre reconnaissait : «Tout entraîneur aimerait être à la place de Bruno Metsu, et avoir trois points pour son premier match.»
Magique. Metsu assurait, lui, à la veille de l'ouverture : «On n'est pas venus ici en vacances.» Rentrés pour tâter la pelouse du Séoul World Cup Stadium, une heure avant le coup d'envoi, les Lions y avaient l'allure de visiteurs émerveillés. A l'image du défenseur Ferdinand Coly, caméra DVD en main : «Je ne voulais pas en perdre une miette. Ce sont des instants magiques, des images que je voulais revoir tranquillement chez moi.» Trois heures et un but de Pape Bouba Diop plus tard, alors que les Bleus filaient aux vestiaires, tête basse, le onze sénégalais, rejoint par to