Un chouia. Si le record de candidatures aux législatives est largement battu plus de 8 000 , celles de Français d'origine immigrée sont très peu nombreuses. Loin de l'image d'une France black, blanc, beur. Il n'y a même aucune chance de voir, à partir du 16 juin, un beur ou une black siéger à l'Assemblée. Celles et ceux qui se sont lancés dans la bataille électorale l'ont fait par militantisme ou pour rendre service. Parfois même avec la désagréable certitude de jouer le rôle de «l'immigré de service». «Les grandes formations n'ont pas joué le jeu de candidat crédible», constate Vincent Geisser, chercheur au CNRS.
«Subalternes». Selon les premiers relevés effectués par ses soins dans des circonscriptions tests, c'est le Pôle républicain de Jean-Pierre Chevènement qui présente le plus de candidats d'origine étrangère, pour vanter les principes de «l'intégration républicaine». Au hit-parade des partis les plus ouverts viennent ensuite les autres formations de gauche et d'extrême gauche. Pour la droite, les candidats d'origine étrangère sont une exception. L'Union pour la majorité présidentielle ne présente ainsi qu'une personne d'origine maghrébine, Lynda Asmani, à Paris. L'effet Tokia Saïfi, nouvelle secrétaire d'Etat au Développement durable, aura donc été très limité (1).
Rien d'étonnant. Alors qu'à l'entrée dans les boîtes de nuit certains pratiquent une ségrégation raciale, les partis pratiquent une «discrimination politique». La chercheuse Nadia Amiri l'a constaté en ré