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Portrait

Patrick Lozès, candidat UDF à Paris: «Double appartenance, double compétence»

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publié le 7 juin 2002 à 23h51

«Je suis tombé dans la politique lorsque j'étais petit.» Lorsqu'il était petit, Patrick Lozès vivait au Bénin. Et son papa était ministre, après avoir été député français du Dahomey (1). «A la maison, c'était un vrai plaisir, se souvient le candidat UDF de la première circonscription de Paris. Mon père pratiquait l'art de la joute oratoire. Il cultivait le goût de convaincre, d'aller vers les autres. Cela m'est resté.» Cet atavisme a poussé le pharmacien à adhérer au parti de François Bayrou au début des années 90. «Parce que c'était le mouvement le plus moderne et le plus européen.» Un à un, il a gravi les échelons internes du parti centriste. Devenu secrétaire fédéral, il a ­ naturellement ­ obtenu le droit de briguer les suffrages des électeurs. Il dit n'avoir subi aucun ostracisme du fait de sa couleur de peau. Pas même de la part de ses adversaires directs. Simplement, «dans les partis, c'est comme dans la société française, il faut réussir à s'imposer». Pour cela, il fait valoir son «quelque chose en plus», sa «double appartenance, une double compétence». Lozès invite ses pairs à faire de même, car «l'exemplarité est fondamentale». «Nous sommes la relève de la politique.» Contre le FN et ses idées racistes, le prétendant député préconise, non sans humour, «la matière grise». Et il fustige son adversaire UMP, Jean-François Legaret, qui lors d'une réunion publique aurait adressé à un adversaire mégrétiste : «Nous avons des objectifs en commun.».

(1) L'appellation du Bénin