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Le groupe PCF à la peine à l'Assemblée

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Hue en ballottage mais Buffet peut être réélue.
publié le 10 juin 2002 à 23h52

Ca passe ou ça casse. Jusqu'à la veille du scrutin, la direction du PCF se montrait relativement optimiste, espérant conserver une vingtaine d'élus. Déjà assommés par le piètre 3,37 % obtenu pas Robert Hue à la présidentielle, les communistes se donnaient pour objectif de sauver leur groupe à l'Assemblée, actuellement de 35 députés (1).

Mais ­ sauf forte mobilisation au second tour ­, au vu des estimations de trois instituts de sondage, qui donnaient le score communiste compris entre 4 % et 5,4 % (entre 8 et 17 sièges), cet objectif semblait hors de portée. Pourtant, il y a cinq ans, le PCF était à 9,91 %.

Menacés. Peu de sortants étaient sûrs de conserver leur siège. Parmi ceux-ci, la secrétaire générale, Marie-George Buffet, et Patrick Braouezec (Seine-Saint-Denis), ainsi que les «anti-huistes» Maxime Gremetz (Somme) et Georges Hage (Nord). En revanche, ça peut casser pour deux figures du PCF menacées dans leur fief. Tout d'abord, Alain Bocquet, président du groupe à l'Assemblée depuis 1993, qui, dans le Nord, était opposé à Carl Lang, numéro 3 du FN. Malgré une bonne implantation locale, il n'était pas à l'abri d'une mauvaise surprise. Il devrait s'en sortir, finalement opposé à la seule candidate UMP. Plus critique est la situation du président du PCF, Robert Hue, en ballottage. Candidat à Argenteuil-Bezons (Val-d'Oise), le député élu en 1997 était défié par Georges Mothron (UMP), maire d'Argenteuil depuis 2001.

Hier soir, le PCF avait déjà perdu l'un de ses fiefs, à Guinga