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Libération

A gauche nouvelle, aires nouvelles

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Grandes villes et régions autonomistes sont ses nouvelles zones de force.
publié le 11 juin 2002 à 23h54

La gauche change d'espace d'élection en élection. Au-delà des variations conjoncturelles, les rapports de force entre la gauche et la droite gouvernementales se déplacent. La comparaison des évolutions gauche-droite entre les deux législatives (1ers tours de 1997 et 2002) et par rapport à la présidentielle de 2002 (1er tour) permet de distinguer les phénomènes conjoncturels des dynamiques de fond.

Valse-hésitation. La spécifi cité du scrutin législatif com paré à la présidentielle, ajoutée à l'effet anti-extrémiste de la mobilisation contre Le Pen, redonne vigueur aux bastions traditionnels, qui apparaissent très nettement en positif sur la carte comparant les deux élections de 2002. A l'inverse, les régions habituellement à droite (Ouest intérieur, bordure sud-est du Massif central) sont activées en négatif pour la gauche. En revanche, la confrontation avec 1997 fait ressortir une baisse importante de la gauche sur la bordure ouest du Massif central et des concentrations ouvrières du Nord et de l'Est.

La Bretagne se présente désormais comme une zone de force sur la carte de la gauche. Mais, outre cet enracinement général, on peut noter un étalement de ses aires d'influence régionales. Alors que les points forts traditionnels des Côtes-d'Armor vacillent, le Morbihan est le seul département continental, avec Paris, où la gauche progresse par rapport à 1997.

Notons aussi la valse-hésitation d'une bonne partie de la moitié nord-est de la France entre l'extrême droite et la gauche.