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Libération

A Orange, le FN Bompard bon pour l'éviction

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Le maire n'arrive qu'en deuxième position, après le candidat UMP.
publié le 11 juin 2002 à 23h54

Orange, envoyée spéciale.

Jacques Bompard, le maire FN d'Orange, avait réussi à persuader ses adversaires qu'il serait en tête de la quatrième circonscription du Vaucluse : «Mariani (UMP) n'est pas un souci, quant à Lambertin (le candidat de la gauche unie), il est dans les choux», disait-il.

En fait, Jacques Bompard est arrivé dimanche derrière le candidat de l'UMP : 34,08 %, contre 35,23 %. Ce camouflet le renvoie à son bantoustan, le canton d'Orange ­ à l'exception notoire de Châteauneuf-du-Pape. A Orange-ville, Jacques Bompard atteint 47 %, score décevant au regard des 60 % obtenus l'an dernier au premier tour des élections municipales. Le représentant de la gauche unie, Jean-Pierre Lambertin, est effectivement dans les choux, avec 25 % des voix, nombre d'électeurs de la gauche plurielle, dont certains responsables politiques, ayant préféré jouer le cordon sanitaire de la droite républicaine musclée dès le premier tour.

Hier après-midi, Jean-Pierre Lambertin laissait encore planer le suspense sur son attitude, affirmant qu'il se devait d'«analyser l'ordre d'arrivée» et de «consulter militants et alliés», avant de décider s'il se désistait. Il ignorait que François Hollande avait déjà envoyé un communiqué à l'AFP : «Le Parti socialiste a décidé lundi de retirer son candidat dans la quatrième circonscription du Vaucluse.»

Amertume. Jacques Bompard n'avait de chance de remporter ce siège que si le candidat de la gauche arrivait deuxième. Dimanche soir, en mairie d'Orange, l'amb