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Libération

A Paris, l'effet Delanoë dope la gauche

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Forte participation au premier tour. Trois duels serrés sont attendus.
publié le 11 juin 2002 à 23h54

Une abstention moins forte qu'ailleurs. Une gauche plus solide qu'ailleurs face à la poussée de la droite ­ même si quatre de ses candidats sont d'ores et déjà élus. Paris, dimanche, s'est distingué du reste de la France.

Traditionnellement, le taux d'abstention dans la capitale est plutôt plus fort que dans le reste de la France. Pour ce premier tour des législatives, avec un taux de participation d'environ 70 %, les électeurs parisiens améliorent de cinq points la moyenne nationale. «On a beaucoup dit que le sursaut après le choc du 21 avril était retombé. A Paris, il en est resté quelque chose», analyse Christophe Caresche, candidat du PS dans la 18e circonscription. Possible. Sauf que la mobili sation des électeurs est parfois encore plus élevée dans les arrondissements de droite que dans les arrondissements de gauche. A la survie de la fibre du 1er mai chez les électeurs de gauche (très relative dans les arrondissements les plus populaires de l'Est parisien) répond un effet UMP chez des électeurs de droite requinqués par la logique d'union après la déchirure municipale. C'est d'ailleurs chez Jean Tiberi, étiqueté UMP, que la participation a été la plus forte : 75,12 %.

Sortants solides. L'autre particularisme parisien est la bonne tenue de la gauche dans ses bastions. «On se tient bien où nous avions des sortants», fait remarquer un candidat PS. «C'est la suite des municipales, la droite n'a pas eu le temps de se renouveler. Elle reste forte dans ses bastions, mais n'est