Incheon envoyés spéciaux
Le bide est magistral. «On a marqué l'histoire, estimait Emmanuel Petit avant l'ouverture du Mondial. Maintenant, on peut rentrer dans la légende.» Celle-ci leur a finalement claqué la porte sur le nez. Entre le choix des hommes, les blessures et l'usure, six pistes, imbriquées entre elles, peuvent expliquer l'échec.
Zidane est indispensable
Les statistiques l'attestent : la France perd plus souvent quand Zidane ne joue pas. D'où une «zidano-dépendance» flagrante. Avec lui, elle a enchaîné 19 victoires et 8 nuls en matchs officiels. Depuis le Mondial 1998, les Bleus ont perdu 7 matchs. 5 fois, Zidane n'était pas là. Sans lui, la France joue moins bien. Ce fut flagrant lors des deux premiers matchs de ce Mondial. Quand il s'est blessé, lors du match amical contre la Corée le 26 mai, sa sortie a paniqué les Bleus. Contre l'Uruguay et le Sénégal, son absence s'est fait cruellement sentir. Pas de ballon pour les attaquants, pourtant censés casser la baraque avec le trio Henry-Trezeguet-Cissé, meilleurs buteurs de leurs championnats respectifs (Angleterre-Italie-France). Qui n'ont pas inscrit le moindre but. Un système désorganisé. Seul Robert Pires avait les qualités pour prendre le jeu à son compte, comme il l'avait montré à la Coupe des Confédérations. Mais Pires étant blessé, le coach a-t-il vraiment cherché un remplaçant à Zizou ? Lemerre a testé Dugarry, Djorkaeff et Micoud, officielle doublure du maestro. Aucun n'a convaincu.
Les choix de Lemerre
14 des 23 joueurs présents en Corée faisaient part