Une loi d'amnistie se prépare dans le secret des cabinets ministériels. Pour le seul bonheur des automobilistes collectionneurs de contraventions ? D'aucuns en doutent. Et soupçonnent un coup de balai plus ample, susceptible d'effacer les délits financiers qui menacent quelques caciques du RPR. «Non, non, je ne prépare absolument pas ça !», se récriait, pas plus tard qu'hier matin sur les ondes de BFM Dominique Perben. «Je prépare la loi d'amnistie traditionnelle, que l'on connaît en début de septennat ou de quinquennat maintenant, et qui effectivement sera déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale dès que celle-ci sera réunie. Ce texte passera bien sûr avant au Conseil d'Etat et au Conseil des ministres. Nous avons un débat actuellement, un peu technique, avec les collègues, sur jusqu'où va-t-on en matière de PV de stationnement, d'infractions...», poursuivait le ministre de la Justice. Il assure que l'affaire restera dans ce cadre-là. Certes, des réflexions sur une réforme de l'abus de bien social sont en cours, mais ce dossier n'est pas prioritaire, dit-il. Interrogé sur France 3, le 5 juin, Jacques Chirac avait employé un autre genre de formule : le projet préparé par le gouvernement «ne comporte pas d'amnistie politique».
Les mauvais esprits soulignent que les solutions ne manquent pas pour arriver au but blanchir certains délinquants financiers tout en respectant cet affichage. «Evidemment, la loi d'amnistie présentée par le gouvernement ne concernera que des c