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Libération

Le calvaire boursier continue pour France Télécom

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L'éviction du patron allemand de MobilCom risque d'aggraver l'endettement, qui est de 61 milliards d'euros.
publié le 22 juin 2002 à 0h03

Viré, enfin. Après des mois de conflit avec Gerhard Schmid, PDG de MobilCom, l'opérateur français a finalement eu sa peau. Vendredi, le conseil de surveillance de MobilCom, détenu à 28,5 % par France Télécom (FT), a voté la révocation du sulfureux patron allemand et son remplacement par le directeur financier de l'entreprise, Thorsten Grenz. France Télécom peut souffler, mais brièvement. D'abord, parce que l'opérateur n'en a pas fini avec ses problèmes en Allemagne. Mais surtout, FT doit faire face à une situation financière désastreuse. Son endettement est démesuré (61 milliards d'euros de dette), il a réalisé 8,3 milliards d'euros de pertes en 2001 et son cours boursier s'est effondré ces dernières semaines pour descendre sous le cours d'introduction de 1997. Certains en sont même à parier sur un prochain limogeage de Michel Bon, le patron de FT. Ce que dément l'Etat, actionnaire majoritaire.

Pour l'instant, Michel Bon peut donc profiter du départ de Schmid. Ce dernier n'a pas résisté vendredi. Avant la réunion, il avait déjà vidé son bureau en emportant ses dossiers personnels. Sa situation était intenable : le patron de MobilCom avait reconnu avoir piqué dans la caisse 70 millions d'euros et il était incapable de les rembourser. Réaction officielle de France Télécom : «Nous sommes très satisfaits de cette décision. On se concentre maintenant sur la restructuration financière de MobilCom.» Ce qui pose problème. Les investisseurs sont convaincus que France Télécom va devoir