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Libération

Pour les smicards, Raffarin fera le strict minimum.

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Premier désaccord entre le gouvernement et les syndicats, qui demandent un «coup de pouce» significatif.
publié le 24 juin 2002 à 0h03

Le Smic, premier conflit social de Jean-Pierre Raffarin ? En laissant entendre vendredi qu'il n'y aurait «pas de coup de pouce» sur le salaire minimum le 1er juillet (1), le chef du gouvernement s'est mis à dos les syndicats. Annoncer la couleur trois jours avant la réunion de la Commission nationale de la négociation collective, qui se tient aujourd'hui au ministère du Travail à Paris, était le plus sûr moyen de faire l'unanimité contre lui. Pour formelle qu'elle soit, la consultation des partenaires sociaux avant l'annonce de la hausse du Smic en Conseil des ministres est un rite auquel les syndicats restent attachés.

Court-circuité. «Il s'agit sans conteste d'un premier faux pas», a commenté samedi le nouveau secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, dans un entretien au Monde. «M. Raffarin a commis une maladresse et je lui adresse un carton jaune» : le secrétaire général de Force ouvrière Marc Blondel préfère la métaphore footballistique pour dénoncer la manière dont le Premier ministre a court-circuité le dialogue social. Et le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a rappelé une évidence : «Si nous pouvons discuter de sujets, mais en même temps entendre que des décisions se prennent comme si nous n'avions rien dit sur le bien-fondé de ces décisions, on n'est alors plus dans un dialogue.» De quoi «scandaliser» Maryse Dumas, numéro deux de la centrale (lire ci-dessous).

En déplacement vendredi au Puy-en-Velay (Haute-Loire), Jean-Pierre Raffarin a en vain ten