Jérusalem
de notre correspondante
Comme ils le laissaient craindre depuis plusieurs jours, les Israéliens ont achevé hier de reprendre le contrôle de la quasi-totalité de la Cisjordanie, plaçant villes et villages sous couvre-feu et assiégeant de nouveau Yasser Arafat dans ses bureaux de la Mouqataa. Les villes de Bethléem, Tulkarem, Qalqiliya, Jénine, Naplouse et Ramallah ont ainsi été déclarées «zones militaires fermées» par l'armée, ce qui permet à celle-ci d'y interdire l'accès aux journalistes et d'y opérer sans témoins. Tsahal a rappelé dimanche 2 000 réservistes qui viendront bientôt épauler le contingent dans cette nouvelle «guerre contre le terrorisme».
Quelques heures avant l'allocution de Bush, Arafat a tenté une nouvelle fois d'alerter la communauté internationale. «Les troupes israéliennes ont pénétré à Ramallah, assiégé le quartier général de la présidence et imposé le couvre-feu au moment où nos services de sécurité prenaient des mesures préventives à Gaza», s'est-il insurgé en évoquant les arrestations effectuées dimanche, à sa demande, au sein du Hamas, et l'assignation à résidence de son chef spirituel, Cheikh Yacine (lire ci-contre).
Il semblerait que les gages donnés par le leader palestinien arrivent un peu tard. Traumatisé par deux attentats-suicides qui ont fait près de 30 morts la semaine dernière à Jérusalem, le gouvernement Sharon a décidé de partir lui-même à la chasse aux terroristes. C'est ainsi que six Palestiniens, dont deux activistes du Hamas, on