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Libération

Un Mondial qui va se payer

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Pour les pays hôtes comme pour TF1 ou Adidas, la facture sera salée.
publié le 1er juillet 2002 à 0h15

Yokohama envoyé spécial

Après le feu d'artifice brésilien de la finale, celui des additions salées. Présenté comme un «triomphe pour l'Asie», le Mondial 2002 aura d'abord été celui des dépenses les plus folles. Son budget a été estimé par la Fifa à 550 millions d'euros ­ sans compter la construction de nouveaux stades, évaluée à plus de 6 milliards (4 pour le Japon, 2 pour la Corée). Le double de la Coupe du monde 1998.

«Astronomique». Un record dont Michel Zen-Ruffinen, le secrétaire général sortant de la Fifa, se serait bien passé : «Cette facture astronomique ne se conçoit que dans le contexte du Japon et de la Corée du Sud, reconnaissait-il à Tokyo vendredi. Les deux pays ont, pour des raisons politiques, choisi de construire vingt stades alors que la moyenne tourne en général autour de 10-12. D'où l'explosion des coûts : transports, logistique, précautions sécuritaires.» Zen-Ruffinen, qui quittera la Fifa le 4 juillet en raison du conflit qui l'oppose au président Blatter, avait été, quelques jours plus tôt, moins prudent: «Cette facture est l'exemple même de ce qu'il faut éviter, expliquait-il à un journal japonais. Lorsqu'une Coupe du monde coûte trop cher, le souvenir qu'elle laisse est cuisant. Quelle que soit sa réussite.»

Les deux comités organisateurs, le Jawoc japonais et le Kowoc coréen, jugent ces calculs déplacés : «Notre objectif était double : offrir une superbe compétition et promouvoir le football dans nos deux pays, se défend Hisao Shuto, du Jawoc. Ce Mond