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Libération

L'ex-maître du monde négocie sa reddition.

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Jean-Marie Messier a finalement décidé de remettre son mandat de n0 1 de Vivendi. Il laisse un groupe en piètre état.
publié le 2 juillet 2002 à 0h16

Après avoir été pressé tout le week-end de donner sa démission (lire Libération d'hier), Jean-Marie Messier a fini par admettre, hier matin, qu'il n'avait pas d'alternative. Et c'est au Figaro de ce matin qu'il donne la primeur de sa décision. «J'ai décidé de remettre mon mandat à la disposition du conseil d'administration cette semaine», commence J2M avant de se justifier dans une longue interview. Juste retour des choses si l'on sait qu'il y a quelques semaines, le patron de ce quotidien, Yves de Chaisemartin, avait pris la plume pour défendre le «soldat Messier». Les administrateurs de Vivendi Universal (VU) avaient donné au soldat en question le choix des armes pour annoncer sa démission. J2M a donc opté pour le Figaro. Ses administrateurs, avec lesquels il négocie encore les conditions financières de sa sortie, en ont été informés la veille. Hier, J2M n'a d'ailleurs pas chômé. Il a reçu Jacques Friedman, ex-PDG d'UAP, et a fait le tour du siège de VU, à Paris, à la rencontre de ses employés. Il s'est adressé en particulier à ses cadres dirigeants, à qui il a demandé de rester à leur poste. Et il a appelé les Etats-Unis pour annoncer à son staff américain sa démission.

Celle-ci est donc actée. Même si, dit-on dans son entourage, J2M n'a encore rien signé. Jusqu'au bout, le patron de VU s'accroche. Et, s'il a admis la nécessité de convoquer un conseil d'administration demain à 15 heures, c'est pour «affronter», sans doute une dernière fois, ses détracteurs. Ce jour-là, le