«La République des proximités rapprochera les Français des décisions qui les concernent. (...) Je vous propose une étape innovante de la décentralisation.»
Chirac avait promis une nouvelle «architecture des pouvoirs» locaux. Raffarin l'a confirmé hier. Le chef de l'Etat avait aussi évoqué une «révolution de la démocratie locale». Sur ce point, son Premier ministre s'est fait évasif. Mais il entend néanmoins pousser la décentralisation, «l'occasion et le moyen de faire les indispensables réformes de structures».
Question calendrier, Raffarin a promis un projet de loi constitutionnelle à l'automne pour inscrire la région dans la Constitution, autoriser l'«expérimentation locale», «favoriser la coopération entre collectivités» et mettre en oeuvre les référendums locaux. Un autre projet de loi sera préparé pour lancer le «transfert de compétences immédiat et général» entre l'Etat et les collectivités et tracer le «cadre des expérimentations». Sur ce sujet, le Premier ministre a lancé un appel à candidatures aux régions.
Dans la nouvelle «architecture», Raffarin fait la distinction entre les régions et les autres échelons territoriaux. C'est sur les premières que repose le succès de la décentralisation. Elles assurent la «cohérence», notamment en matière d'aménagement du territoire. Quant aux départements, communes et autres structures, ils subiront une sorte de remise à plat à travers un projet de «refonte des textes liés à l'intercommunalité, aux pays, aux agglomérations, afin de