Faire vivre la démocratie locale, c'est être à l'écoute des préoccupations de nos concitoyens, et la protection de l'environnement est l'une des premières.»
Chirac et Bachelot, la ministre de l'Ecologie, avaient annoncé la couleur. Raffarin l'a confirmé. La philosophie du gouvernement en la matière se réduit à pas grand-chose : rassurer ceux qui vivent à proximité de sites dangereux et relancer le nucléaire. Pour la qualité de l'eau ou de l'air, en revanche, ou la protection des zones sauvages riches en espèces animales et végétales, rien. Sur le premier point, Cochet, ex-ministre de l'Environnement, avait présenté un projet de loi sur le risque industriel, qui n'a pas eu le temps d'être examiné au Parlement. Raffarin en a repris l'idée et a annoncé le dépôt à l'automne d'un projet de loi sur les risques technologiques. Dans le même ordre d'idées, le Premier ministre demandera aux députés de «délibérer prochainement sur la transparence et la sûreté du nucléaire». Un grand débat public sur l'énergie sera par ailleurs ouvert, «suivi d'un projet de loi d'orientation qui consacrera un rôle accru pour les énergies renouvelables, mais aussi une place reconnue pour l'énergie nucléaire». Le Premier ministre annonce-t-il ainsi la relance du programme de recherche sur l'EPR (European Pressurized Reactor), réacteur de nouvelle génération conçu et développé par Allemands et Français depuis 1989, et qui avait été abandonné par la gauche ? Il y a quelques jours, Roussely, le président d'ED