L'insécurité mine le moral de nos concitoyens, obère leur confiance dans les institutions de la République, affaiblit notre pacte républicain et menace la cohésion de la nation.» «Notre système judiciaire ne répond pas suffisamment à la demande de droit», a annoncé Raffarin, qui veut mettre en place une «véritable justice de proximité».
En annonçant la création de 13 500 nouveaux emplois sur cinq ans pour la police et la gendarmerie, Raffarin obtient un réel effet d'affichage. Comme il le fait pour la justice avec la création de 10 000 emplois sur la même période. En droite ligne de la campagne présidentielle, le Premier ministre annonce des gros effectifs supplémentaires. Mais il ne s'est pas vraiment mouillé sur les détails budgétaires. Cinq ans, c'est suffisamment long pour reporter l'addition totale des nouveaux effectifs à plus tard. Et le Premier ministre s'est bien gardé hier de rentrer dans le détail de la répartition de ces nouveaux emplois entre la police et la gendarmerie. Le flou qui entoure le chiffre devrait être dissipé mercredi prochain lors de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi d'orientation et de programmation sur la sécurité intérieure.
Dès hier soir, les syndicats de police formulaient des mises en garde à peine déguisées au gouvernement. «Jean-Pierre Raffarin a été dans le droit fil de la campagne. Nous resterons attentifs à la répartition de ces nouveaux emplois entre policiers et gendarmes tout en rappelant qu'en la matière la poli