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Libération

Logement et ville . Simplifier et décentraliser

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publié le 4 juillet 2002 à 0h17

«C'est à l'échelon local, avec les populations et les élus locaux, que l'appréciation des besoins est la plus pertinente. La politique du logement sera revue en ce sens.»

Chantre de la «proximité», le Premier ministre entend privilégier une approche très décentralisée avec à la clé des transferts de compétence en direction des régions ou d'autres structures territoriales. Aujourd'hui, c'est le gouvernement qui décide du nombre de HLM qu'il entend financer. L'an dernier, l'Etat avait inscrit à son budget la construction de 70 000 logements sociaux. Mais moins de 50 000 ont été mis en chantier alors que les besoins sont évidents. Les lourdeurs dans l'instruction des dossiers, la complexité des procédures expliquent en partie ce décalage. D'où l'idée de privilégier le cadre contractuel, pour simplifier et gagner en efficacité. Même chose pour les opérations de renouvellement urbain. Raffarin souhaite accélérer la «destruction des grands ensembles». Là encore des crédits existent, mais ils ne sont pas tous consommés en raison de lourdeurs administratives. Résultat : les démolitions de HLM dans les zones urbaines sensibles plafonnent à 10 000 par an. Le précédent gouvernement s'était fixé comme objectif d'atteindre les 30 000. Un chiffre que semble reprendre à son compte le ministre de la Ville.

Mais sous couvert de simplification, quelques mesures moins heureuses semblent se profiler. Les petites moqueries de Raffarin sur le «Scot du Sru (1)», «cet objet administratif non identifi