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Libération

Gaza sous le choc après la mort d'un chef armé

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Un leader des martyrs d'Al-Aqsa a été exécuté jeudi.
publié le 9 juillet 2002 à 0h21

Discret à la limite de la timidité, prudent à en friser le circonspect, Djihad al-A'marin était certainement l'un des cadres les plus secrets de la résistance clandestine à Gaza. Et l'un des plus populaires parmi les militants du Fatah versés dans la lutte armée. Sa mort, jeudi dernier, a provoqué un choc.

D'abord parce qu'elle indiquerait un fort degré de pénétration des groupes palestiniens par les services israéliens. Commandant des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa dans toute la bande de Gaza, Djihad al-A'marin s'entourait d'extrê mes précautions, changeant régulièrement de véhicules, de logements, de téléphones. Il est pourtant tombé victime d'une bombe placée dans l'appui-tête du taxi que venait de lui livrer un proche que l'on croyait au-dessus de tout soupçon. L'homme a, depuis, disparu. Le Fatah, le mouvement de Yasser Arafat, a accusé Israël d'être responsable de cet «assassinat ciblé». Lors de ses funérailles, des milliers de manifestant ont défilé, criant «vengeance».

Cette exécution intervient à un moment délicat. Depuis le début des réformes annoncées par le président de l'Autorité palestinienne et exigées par la communauté internationale, les services de sécurité avaient engagé de discrets pourparlers avec les structures clandestines afin qu'elles mettent un bémol à leurs activités contre Israël. Considéré comme l'un des éléments les plus disciplinés du bras armé du Fatah, Djihad al-A'marin semblait jouer un rôle clé dans la remise au pas des militants radicaux. Sa