Les fonds de pension américains ne sont pas les seuls à pâtir de la débandade de la Bourse. En Suisse, le sujet est même en train de virer au «scandale». Tout a commencé lorsque, la semaine dernière, le gouvernement a décidé de baisser le taux de rémunération des fonds de pension, où cotisent presque tous les salariés du pays pour améliorer leur retraite.
Obligatoire. La Suisse a effectivement mis en place en 1985 un système d'assurance retraite complémentaire obligatoire pour tous salariés gagnant plus de 24 000 francs suisses (16 296 euros par an). Employeurs et employés versent chaque mois des cotisations dans ces fonds de pension, qui sont soit gérés par des caisses autonomes, soit par les entreprises, soit par les compagnies d'assurances privées.
Jusqu'à présent, cette épargne retraite était rémunérée à un taux de 4 %. Lorsque les marchés financiers étaient florissants, dans les années 90, les caisses et les assureurs ont gagné beaucoup d'argent avec ces fonds de pension, qui leur rapportaient plus de 10 %. Mais, au lieu de constituer des réserves, les compagnies d'assurances ont préféré investir tous azimuts ou distribuer plus de dividendes à leurs actionnaires.
Lobbying. Résultat ? Elles n'ont plus de réserves et affirment être prises à la gorge à la suite de la débâcle des marchés financiers. Selon la presse suisse, 20 milliards de francs suisses (13,3 milliards d'euros) sont partis en fumée. Le lobbying et les lamentations des compagnies d'assurances auprès des pouvoir