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Libération

George W. Bush au secours de l'intérêt capital

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Pour rétablir la confiance, il crée une commission contre la fraude des entreprises et durcit les peines encourues.
publié le 10 juillet 2002 à 0h21

New York de notre correspondant

P our la Maison Blanche, «c'était l'un des discours les plus importants de George W. Bush». Pour les démocrates, c'était l'occasion de vérifier si un Président accusé d'«être du côté des grands patrons» allait enfin faire quelque chose contre la corruption sévissant dans l'économie américaine. Intervenant hier à Wall Street dans un climat politique très tendu, George W. Bush s'est donc employé à tenter de rétablir la confiance face à un monde des affaires marqué par les scandales à répétition. Appelant à une «nouvelle ère d'intégrité» devant une centaine de chefs d'entreprise rassemblés à l'hôtel Regent, au coeur du district financier, Bush a notamment annoncé la création d'une commission fédérale chargée d'enquêter sur les PDG pris en délit de fraude. Il a aussi confirmé que les peines de prison pour les dirigeants reconnus coupables de certaines malversations seraient doublées de cinq à dix ans. «Mon gouvernement va tout faire pour mettre fin au trucage des comptes et au maquillage de la vérité.» Avant de proférer qu'«il n'y a pas de capitalisme sans conscience».

Tir de barrage démocrate. Annoncée depuis plusieurs jours, la venue de Bush à New York avait pour principal objectif de montrer que l'administration républicaine était décidée à faire preuve de fermeté face à une élite économique engluée dans la corruption. Après les révélations sur l'affaire Enron à la fin de l'année dernière, le Président avait été critiqué pour son manque de réacti