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Libération

Les «cités de non-droit» en ligne de mire

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Elles sont les premières visées par un texte qui oublie toute prévention.
publié le 11 juillet 2002 à 0h22

Trente-deux pages pour asseoir l'approche sécuritaire du gouvernement et seulement une ligne pour évoquer «la médiation, notamment en direction des jeunes en difficulté» qui pourrait être confiée aux policiers... réservistes. Une maigre page en tout et pour tout sur les intentions sociales du gouvernement dans les quartiers sensibles, alors même que des syndicats de police appellent de leurs voeux des actions concertées des services de l'Etat pour empêcher le développement de ces «incivilités» qui ont monopolisé les discours de la dernière campagne électorale.

Si le projet de loi présenté par Nicolas Sarkozy ignore tout traitement social de l'insécu rité et toute prévention de la délinquance, il choie en revanche les 140 000 policiers et les 100 000 gendarmes placés sous l'autorité du ministre de la Sécurité intérieure. En créant et en rénovant des logements ; en développant «une politique sociale adaptée aux contraintes et aux difficultés du métier»...

Marquage social

C'est le tonfa (1) et le flash-ball que promet le projet de loi à ceux qu'il accuse de favoriser l'insécurité. «Le gouvernement se fixe pour objectifs de mieux réprimer des comportements qui affectent particulièrement la vie quotidienne de nos concitoyens et se sont multipliés au cours de ces dernières années tels que la mendicité agressive, les regroupements dans les parties communes des immeubles et l'envahissement des propriétés privées par des gens du voyage agissant en réunion, ainsi que le défaut de permis