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Libération

Sarkozy investit dans la matraque

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Le ministre dispose d'un budget record et axe sa politique sur la seule répression.
publié le 11 juillet 2002 à 0h22

Ce fut une grand-messe sécuritaire plutôt qu'un grand oral ministériel. Nicolas Sarkozy a présenté, hier, son projet de loi d'orientation et de programmation (Lopsi) sur la sécurité intérieure en Conseil des ministres puis à l'Assemblée nationale.

Les six articles et les deux annexes consacrent l'ambition du gouvernement pour les cinq ans à venir : «Nous allons lutter contre l'insécurité sur tous les fronts», a promis le ministre, hier après-midi, devant les Commissions des lois, des finances et de la défense. Pour «casser l'augmentation de la délinquance», il y a les moyens ­ 5,6 milliards d'euros programmés entre 2003 et 2007, création de 13 500 emplois dans la police et la gendarmerie ­ et la doctrine Sarkozy : «La répression est la meilleure des préventions.»

Le ministre s'est employé à décliner les deux au cours d'une réunion verrouillée par sa majorité politique mais tout de même ternie par un incident : les socialistes ont quitté les lieux pour protester contre l'attitude «partisane et agressive» du président de la Commission des lois, Pascal Clément (UMP), accusé d'avoir entravé l'intervention du député PS de Paris, Christophe Caresche.

«Union». Le projet de loi consacre d'abord la nouvelle architecture de la politique de sécurité intérieure et le rapprochement entre la police et la gendarmerie. «Notre maître mot, c'est l'union», a souligné Sarkozy. Au sommet de l'Etat, il y a le Conseil de sécurité intérieure (CSI) présidé par Chirac et «qui se réunit tous les mois» po