Menu
Libération

Un premier bébé cloné prévu pour décembre

Article réservé aux abonnés
Le professeur Antinori présente cette technique comme le moyen de lutter contre la stérilité masculine.
publié le 12 juillet 2002 à 0h23

«Parmi mes patients, 50 couples, qui souffrent d'une infertilité masculine totale, se sont portés volontaires pour entrer dans un programme de clonage. J'ai fait 18 transferts d'embryons créés par clonage. Et j'ai obtenu une grossesse. Elle est dans sa quinzième semaine [au moment de l'interview, il y a onze jours, ndlr]. Le foetus a une bonne morphologie.» C'est ce que nous a déclaré Severino Antinori lors de l'entretien (lire ci-dessous) qu'il nous a accordé au début de ce mois à Vienne, en Autriche, au 18e congrès de l'Eshre, la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie (1). Pour la première fois, le gynécologue italien affirme qu'il a transféré in utero un embryon obtenu par clonage, technique qu'il conçoit comme l'arme légitime de son combat contre la stérilité masculine. Si cette grossesse arrive à terme, en décembre prochain, une patiente du docteur accouchera du clone de son mari stérile. Un fils, jumeau de son père.

Trois grossesses. Ainsi, défiant l'opinion publique, Severino Antinori semblerait tenir, à quelques mois près, l'engagement qu'il s'était fixé en janvier 2001, avec l'Américain Panos Zavos, de produire un clone «d'ici dix-huit mois à deux ans». Le gynécologue n'a pas manqué de tenir le monde informé de l'état de ses travaux, qui avancent de façon relativement linéaire. Le 24 avril, il disait à la télévision italienne que trois grossesses étaient en cours, deux en Russie et une dans un autre pays, ­ dont l'une à la sixième semaine, qui po