Ceux qui expliquent aujourd'hui qu'il n'y a pas de «risque zéro» dès lors que le président de la République ne vit pas cloîtré à l'Elysée, sont parfois les mêmes qui promettaient naguère la «tolérance zéro» pour la délinquance. Rien à voir sans doute entre la tentative criminelle d'un exalté prêt à tout pour figurer dans son Walhalla de crânes rasés et les transgressions ordinaires de la loi que la police et la justice sont chargées de dissuader ou réprimer. Sinon que des circonstances extrêmes comme celles qui ont vu un tireur embusqué dans la foule du 14 Juillet faire feu vers le chef de l'Etat, peuvent conduire à une attitude moins claironnante quand on accède au pouvoir. Et qu'on ne peut plus se payer le luxe de faire commerce de la peur pour confondre ses adversaires politiques. Que l'on songe un seul instant quel concert d'indignation, de protestations, de dénonciations autour du «laxisme» gouvernemental aurait accompagné le même événement replacé dans le contexte du précédent 14 Juillet, quand le Sarkozy de l'époque s'appelait Vaillant. Personne, pour l'heure, n'est venu non plus établir de lien entre le climat général d'insécurité dans le pays et l'acte de Maxime Brunerie, comme s'y était risqué le candidat Chirac, voici moins de quatre mois, après les meurtres de huit conseillers municipaux de Nanterre par un autre déséquilibré, Richard Durn.
Vivre avec ces folies-là, c'est autant en comprendre les racines que se doter du maximum de moyens pour les prévenir. Dans le