Excès de la bulle Internet, marchés qui dégringolent... La crise est d'autant plus grave que les marchés boursiers sont aujourd'hui utilisés à foison pour des activités pour lesquelles ils n'étaient pas prévus à l'origine. Mais avant de brûler la Bourse, il faut faire la part entre son utilité pour l'économie et les dérapages auxquels un recours excessif aux marchés financiers ont donné lieu.
Comment ça marche ?
La Bourse, dans son principe, réunit dans un lieu commun des personnes qui veulent vendre, d'autres qui veulent acheter. Le raisonnement étant que le possesseur d'une action d'une entreprise ou d'une obligation d'Etat puisse revendre son bien à n'importe quel moment directement à un acheteur, via une vente de gré à gré, ou anonymement, à travers une société qui gère la Bourse. Pour les entreprises, l'intérêt est de se financer facilement. On trouve à la Bourse des investisseurs prêts à confier leur argent en échange de titres de propriété. Des «actions», qui donnent chaque année, le droit à des dividendes. Il suffit juste de lancer des appels à l'épargne publique. Une fois cotée, la société est valorisée par une confrontation quotidienne de l'offre et de la demande de ses titres.
Comment ça a dérapé ?
Ce modèle idéal n'existe malheureusement pas. Depuis ses débuts, la spéculation est devenue monnaie courante à la Bourse et personne n'est à l'abri. On parie sur l'évolution future du prix des titres (plus généralement à la hausse qu'à la baisse). Ainsi, les cours reflètent