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Libération

La France ouvre les yeux sur ses handicapés

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Le Sénat propose la création d'une allocation unique individualisée qui remplacerait les aides existantes.
publié le 25 juillet 2002 à 0h29

Garantir aux personnes handicapées une réelle compensation, moderniser leurs conditions d'accueil en privilégiant proximité et autonomie, simplifier le système institutionnel... Le rapport d'information de la Commission des affaires sociales sur la «politique de compensation du handicap», présenté hier par les sénateurs Paul Blanc (RPR, Pyrénées-Orientales) et Nicolas About (RPR, Yveli nes), président de cette commission, comporte 75 propositions ambitieuses. Qui devraient dès cet automne aboutir à un nouveau texte de loi.

Affaire Perruche. Les handicapés seraient-ils enfin pris au sérieux ? Dans son discours du 14 Juillet, le président Jacques Chirac a fait de leur insertion dans la société l'un des trois grands chantiers de son quinquennat. Et ces derniers mois, les remous autour de l'affaire Perruche (1) ont permis de lancer un débat de fond autour de la question du handicap. Mais l'amendement «anti-Perruche», voté au forceps en février, et qui exonère les médecins de la réparation des préjudices matériels en cas de déficiences congénitales, n'avait pas donné de contenu concret à «la solidarité nationale» censée désormais assumer ce rôle. D'où le souhait des sénateurs de continuer à plancher sur ce thème, qui devient ainsi une priorité du gouvernement (lire ci-contre l'entretien avec Marie-Thérèse Boisseau).

Première proposition phare du rapport : la création d'une «allocation compensatrice individualisée», financée par l'Etat dans le cadre de la solidarité nationale et rem