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Libération

L'expo 2004 sacrifiée sur l'autel de la rigueur

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La décision de Raffarin indigne des élus de Seine-Saint-Denis.
par Marlène DUROUX
publié le 9 août 2002 à 0h37

La méthode est «cavalière» pour Pierre Laporte (PCF), vice-président du conseil général de Seine-Saint-Denis. Et la décision «incompréhensible» pour son président, Robert Clément (PCF). Comme ces deux élus, ils ont été nombreux, hier, à manifester leur indignation devant le choix du gouvernement d'annuler le projet d'Exposition internationale consacrée à l'image, prévue du 7 mai au 7 août 2004 à Dugny, en Seine-Saint-Denis.

Retard et risque. La décision de Matignon s'appuie sur un rapport d'expertise, commandé le 4 juillet, par le nouveau gouvernement à Noël de Saint-Pulgent, ancien délégué interministériel à la Coupe du monde de football. L'audit souligne le manque d'intérêt que susciterait le projet chez les partenaires étrangers, le retard pris dans les préparatifs et le risque financier. Interrogé par quelques journalistes à Combloux (Haute-Savoie) où il passe ses vacances, Jean-Pierre Raffarin a précisé, pour ceux qui n'auraient pas compris : «Nous ne sommes pas dans une période où l'on puisse se permettre les gaspillages.» Cinquante millions d'euros ont déjà été investis dans l'opération. Mais hier, Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région Ile-de-France a récusé cette explication financière. Pour lui, la décision est «strictement politique» et «va pénaliser la région». Ce que soutient aussi Bertrand Delanoë, maire PS de Paris, pour qui «l'abandon du projet marque une occasion ratée pour le gouvernement de favoriser le développement du nord-est francilien, qui a pou