Toutes les économies sont bonnes à prendre. Et le gouvernement n'en finit pas de racler les fonds de tiroirs pour compenser le coût de ses promesses électorales, dans un contexte de ralentissement économique et de déficit budgétaire accru. Cette fois-ci, il jette son dévolu sur les grands travaux. Gilles de Robien, ministre de l'Equipement et des Transports, vient de commander un audit au conseil général des Ponts et Chaussées et à l'inspection générale des Finances sur les projets de liaisons ferroviaires, routières et fluviales dont il attend les conclusions avant le 31 décembre. L'idée étant d'établir «l'état précis des projets, leur faisabilité technique, le calendrier prévisible et leur coût pour l'Etat».
L'audit est bien entendu une arme politique pour tenter de mettre à jour l'éventuelle impéritie de Jospin-la-Cigale. Robien vend la mèche, quand il constate à l'appui de sa commande : «Un nombre important de projets (...) ont été engagés, étudiés ou annoncés par le gouvernement précédent sans que les financements nécessaires n'aient été garantis.»
En ligne de mire, bien qu'aucune liste officielle n'ait été publiée, de nombreux projets d'infrastructures ferroviaires, voulus par l'ancien gouvernement afin de renvoyer le trafic routier vers le rail. C'est le cas du TGV Lyon-Turin, souhaité par les Verts, pour désengorger le tunnel du Mont-Blanc du trafic de camions. Mais sont aussi concernés, le TGV Nîmes-Perpignan-Figueras, le prolongement à grande vitesse du TGV Angoulême