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Libération

Cherbourg interdit son port aux clandestins

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La fermeture du centre d'hébergement de Sangatte risque de déplacer les lieux de départ vers l'Angleterre.
publié le 10 août 2002 à 0h38

Cherbourg (Manche) envoyée spéciale

Cherbourg ne veut pas devenir Sangatte. Alors pas question de laisser s'installer des groupes de clandestins en partance pour l'Angleterre dans des squats, surtout quand les locaux appartiennent à la communauté urbaine. Jeudi soir, une trentaine de jeunes Kurdes, présumés irakiens, ont été expulsés de l'usine désaffectée où ils avaient été repérés une semaine plus tôt et placés en garde à vue. Vendredi, aucun d'entre eux n'ayant déposé de demande d'asile politique, le préfet a pris un arrêté de reconduite à la frontière. Et ils ont été dirigés vers des centres de rétention administrative en région parisienne.

C'est jeudi en fin d'après-midi, plus d'une heure avant le rendu du référé d'expulsion par le tribunal de Cherbourg, qu'un impressionnant dispositif de CRS a encerclé le squat. Après discussion avec les autorités locales, les quelque vingt Kurdes présents à l'intérieur sont expulsés tranquillement avec leur baluchon, vers 21 heures. Et une dizaine d'autres se sont spontanément rendus aux policiers, dans la rue. Roumains surtout, mais aussi Chinois, Irakiens... C'est de notoriété publique, Cherbourg est un port d'embarquement pour de nombreux clandestins. Mais c'est la première fois que le port manchois est confronté à l'arrivée d'une communauté aussi nombreuse, de 40 à 50 personnes.

Pour la municipalité, tout commence le 2 août.

Jardin public. Le maire est averti par ses services d'un va-et-vient d'étrangers s'approvisionnant en eau dans