Un cargo de commerce nord-coréen, propriété d'un armateur grec du Pirée et ayant à bord six marins géorgiens, a été capturé par des pirates au large des côtes somaliennes. Cet incident, le quatrième du genre dans la région depuis le début de l'année, serait passé inaperçu si l'on n'avait pas cru un moment que le navire était un pétrolier britannique . Selon l'assureur maritime Lloyd's, le cargo nord-coréen Jenlil a quitté Suez, à vide, le 22 juillet à destination d'Aden, où il n'est jamais arrivé. Il reliait la Grèce à l'Inde.
Les miliciens somaliens n'ont annoncé qu'avant-hier la capture du bateau, le 30 juillet, réclamant 1 million de dollars contre sa restitution. De sources somaliennes, l'équipage aurait d'abord été emmené au village de Bareda, sur la côte, à 150 kilomètres de Bossasso, capitale commerciale et le principal port de la «république» autoproclamée du Puntland, dans le nord de la Somalie. Les marins auraient été séparés pour rendre plus difficile toute tentative de les libérer par la force.
Anarchie. Le Puntland était une des zones les plus calmes de «l'Etat sauvage» qu'est devenue la Somalie... jusqu'à ce que des combats éclatent entre les forces loyales à l'actuel président, Abdullahi Yusuf Ahmed, et les miliciens soutenant son prédécesseur, Jama Ali Jama. Depuis dimanche, toutes les communications téléphoniques ont été coupées entre le Puntland et le reste du monde. La trentaine de pirates du Jenlil appartiennent à la tribu des Sibaq Roon, un sous-clan des M