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Libération

Pavillon noir sur les mers de Chine

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Détournements de navires et prises d'otages se multiplient.
publié le 13 août 2002 à 0h39

Bangkok de notre correspondant

Les eaux indonésiennes restent les plus infestées de la planète par les pirates, mais, pour la première fois, l'Afrique ­ notamment le Nigeria et la Somalie ­ rivalise avec l'Asie du Sud-Est comme région de prédilection des boucaniers des temps modernes, selon le Bureau maritime international basé à Kuala Lumpur (Malaisie). Près d'un tiers des 171 incidents de piraterie enregistrés sur les six premiers mois de l'année ont eu lieu dans les eaux territoriales indonésiennes, soit à peu près la même ampleur que lors des années précédentes. En revanche, les attaques dans le détroit de Malacca, l'une des voies maritimes les plus fréquentées du globe entre la Malaisie et l'île indonésienne de Sumatra, ont été réduites de moitié, du fait de la vigilance accrue de la police maritime malaisienne. Globalement, le nombre total des attaques par des pirates a légèrement augmenté par rapport à la même période l'an dernier, le Bureau maritime international y décelant l'effet du ralentissement économique.

Jusqu'en 2001, les vols de navires commerciaux vidés de leur équipage puis maquillés et réimmatriculés s'étaient multipliés. Récemment, ces opérations spectaculaires se sont faites plus rares sans pour autant disparaître, comme l'a montré la rocambolesque mésaventure du tanker taïwanais MT Hanwei détourné par un groupe de pirates thaïlandais et birmans, le 17 mars, peu après avoir quitté le port de Singapour. Le gang, dirigé par Dam Ranong, un pirate thaïlandais