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Libération

Un phénomène qui prend de l'ampleur

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Les Nations unies récoltent des informations sur les zones à risques.
publié le 13 août 2002 à 0h39

La piraterie moderne semble créer de plus en plus de vocations. Si on en croit le dernier rapport du Bureau maritime international (IMB) de Londres, le premier semestre de cette année a encore enregistré une hausse des actes de piraterie de 3,6 %, soit 171 attaques à travers le monde. Or déjà l'année 2001 avait été la grande année des pirates, avec une hausse de 21,7 % par rapport à 1999.

Prudence. Les eaux les plus risquées restent toujours celles de l'Indonésie, devant l'Inde et le Bangladesh et bien sûr la Somalie, dont l'IMB conseille d'ailleurs dans son dernier rapport de se tenir à l'écart. Seule grosse nouveauté, la percée, depuis une petite dizaine d'années, de l'Afrique de l'Ouest et notamment du golfe de Guinée. «Pour les compagnies françaises, généralement très impliquées dans les liaisons avec le continent africain, cela devient un sujet de plus en plus inquiétant», reconnaît Françoise Odier, des Armateurs de France, qui regroupe les grandes compagnies de transport maritime. Pour autant, personne ne veut crier au loup. «Il faut être prudent avec ces statistiques. Si elles augmentent, c'est d'abord parce que les compagnies déclarent de plus en plus ces attaques», explique Thierry de la Bourgade, du commissariat de la Marine. Pour éviter de payer des primes à leurs équipages ou risquer de voir leur contrat d'assurance grimper, les compagnies avaient longtemps préféré ne pas parler. Un début de mobilisation internationale les a incitées à sortir du silence.

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