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Libération

Lienemann se paie Lionel Jospin en bouquin

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Réactions navrées ou réservées parmi ses camarades de la Gauche socialiste ou à la tête du PS.
publié le 20 août 2002 à 0h41

Lionel Jospin vient d'assurer qu'il ne restera «pas toujours muet». Le livre que Marie-Noëlle Lienemann, son ancienne secrétaire d'Etat au Logement publie dans quelques jours (1), pourrait l'inciter à sortir du mutisme qu'il observe depuis le 21 avril. Dans cette charge ­ elle préfère l'expression «une critique raide à la hauteur de la défaite politique» ­ l'auteure prend bille en tête l'ancien Premier ministre.

«Dignité». Elle explique les raisons de l'échec présidentiel, le pourquoi de la «dérive» sociale-libérale du champion socialiste sous la pression conjuguée de Fabius et Strauss- Kahn, ses incompréhensions sur l'insécurité, l'Europe ou la mondialisation, le ratage de la mise en oeuvre des 35 heures, etc. Un réquisitoire inédit parmi les anciens du gouvernement Jopsin. Mais c'est sur la personne même de l'ex-candidat que ses propos sont les plus «raides». Elle ne lui pardonne pas d'avoir jeté l'éponge le 21 avril : «La dignité, ce n'est pas abandonner son camp en rase campagne.» Des accusations appuyées de références à l'attitude qu'aurait adoptée François Mitterrand. Le titre du livre, Ma part d'inventaire, à mi-chemin entre Ma part de vérité écrit par l'ancien chef de l'Etat et «le droit d'inventaire» revendiqué par Jospin sur le double septennat, tient alors du clin d'oeil.

L'ancienne ministre de Mitterrand se défend d'avoir écrit un pamphlet. «Il faut un discours clair car si on est du genre langue de bois, les trois quarts des gens ne comprendront jamais rien», se j