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Libération

Tourbillons dans les courants du PS

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Les clans réunis autour des «éléphants» paraissent peu conciliables.
publié le 20 août 2002 à 0h41

«C'est une réalité : le PS n'a plus de projet collectif.» Vincent Peil lon, porte-parole du PS, ne se fait pas beaucoup d'illusions sur l'unité de son mouvement. Après sa double défaite à la présidentielle et aux législatives, le PS n'en finit pas d'entamer sa reconstruction. La sortie littéraire de Marie-Noëlle Lienemann contre Lionel Jospin est-elle le dernier avatar d'une guerre des courants relancée lors du dernier conseil national, le 29 juin ?

Alors que se dessine un axe Emmanuelli-Mélenchon, qui prônent un virage à gauche, les tenants d'un socialisme plus «moderne», à l'image de Fabius et Strauss-Kahn, tentent de maintenir le PS dans une optique «sociale-libérale», selon leurs détracteurs. Le premier secrétaire, François Hollande, souhaite quant à lui ouvrir le parti aux acteurs du «mouvement social» et, à terme, aux composantes de feu la gauche plurielle. A dix jours de l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle, du 30 août au 1er septembre, radiographie des hommes et des courants qui brassent le PS dans tous les sens.

Hollande, l'équilibriste

Le premier secrétaire rêve d'une grande fédération de gauche. Sur le modèle de ce qu'a réussi le RPR avec l'UMP à droite, il pense à intégrer les Verts, le PCF et le PRG dans une structure commune. Et pour cela organiser, dans les prochains mois, des forums de discussion locaux avec les militants ou sympathisants, sans oublier les syndicats et les associations. «Les gens ont furieusement envie de débattre», résume Vincen