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Libération

Vers des scrutins en peau de chagrin

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Un des premiers effets sera la bipolarisation de la politique.
publié le 23 août 2002 à 0h43

Vite et fort. Sur le bureau de Jean-Pierre Raffarin, une rafale de réformes des modes de scrutins, concoctée par son ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, attend le feu vert. Ces projets ont une ligne directrice : «renforcer la cohérence majoritaire». Ainsi, parmi les modifications proposées, l'interdiction des triangulaires aux législatives (seuls les deux candidats arrivés en tête au premier tour pourraient concourir pour le second) ou le relèvement de la prime majoritaire (de 25 à 30 % des sièges à pourvoir) pour la liste gagnante aux régionales. Et, pour ce même scrutin, le relèvement des seuils pour se maintenir au second tour ou pour fusionner avec une autre liste. Enfin, l'élection dans le cadre régional, et non plus national, des députés européens. Au tant de projets qui auront pour conséquence une bipolarisation accrue. Jacques Barrot, président du groupe UMP à l'Assemblée, ne cache d'ailleurs, dans La Croix, qu'il y est «assez favorable».

Marginaliser. C'est dans la logique de la droite chiraquienne, après avoir accouché de l'UMP. Exclure le Front national des triangulaires aux législatives et conforter des majorités régionales, pour éviter les psychodrames du genre alliance - pas alliance avec le parti de Le Pen qui avaient émaillé le scrutin de 1998. Et, incidemment, marginaliser l'UDF de François Bayrou. Dans le Nouvel observateur de cette semaine, Manuel Valls, député-maire d'Evry (Essonne), le seul au PS, à avoir officiellement réagi, explique : «Je ne suis