Le pull-over rouge est au placard, retour aux costumes sombres. Et bienvenue aux gilets pare-balles. Fini les balades sifflotantes en montagne avec Anne-Marie, l'épouse, et les escapades médiatisées avec Tony Blair, le Premier ministre britannique : Jean-Pierre Raffarin participera aujourd'hui au premier Conseil des ministres d'après vacances. Auparavant, il s'entretiendra avec le chef de l'Etat, comme à l'accoutumée. Hier matin, il a réuni Nicolas Sarkozy, numéro 2 du gouvernement, François Fillon, ministre des Affaires sociales, Francis Mer (Economie), Dominique Perben (Justice), Michèle Alliot-Marie (Défense) et Dominique de Villepin (Affaires étrangères) pour une séance de travail.
Météo. Manière de préparer une rentrée à haut risque et déjà pourrie par le cafouillage autour de la valse-hésitation entre baisse des charges et baisse d'impôts. Avant de partir en congés, il confiait à Libération : «ça ne sera pas trop dur, je ne crois pas au troisième tour social (Libération du 6 août).» Une assurance dont il fait mine de ne pas se départir. «La seule chose qui le contrarie, c'est la météo», jure un de ses proches. «Il est reposé, plein de bonnes idées, déterminé», renchérit un membre de son cabinet. Qui ajoute : «On ne peut pas dire tout de même qu'il est serein.» Le Premier ministre s'est irrité de la polémique déclenchée par ses déclarations sur le caractère «prioritaire» de la baisse des charges. Il estime qu'elles ont été «surinterprétées». Et, du coup, promet de moins