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Libération

Gauche socialiste, courant coupé

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Les leaders de l'aile gauche du PS divorcent sur fond de stratégies opposées.
publié le 30 août 2002 à 0h47

Ses divisions ont pimenté l'été: la Gauche socialiste (GS) ne finira pas la saison. Le premier épisode de son acte de décès est attendu ce soir, à la tribune de son université d'été nantaise, commencée mercredi. Pour les dernières retrouvailles avant divorce du triumvirat Jean-Luc Mélenchon-Julien Dray-Marie-Noëlle Lienemann (1). Voilà deux mois que Mélenchon, drapé dans sa rancoeur, refuse de s'entretenir avec ses deux «complices». Il ne leur a pas pardonné de l'avoir, le 29 juin, lors du dernier conseil national, contraint à se rasseoir aux côtés de François Hollande au sein de la direction, quand les emmanuellistes la quittaient pour protester contre la nomination de Laurent Fabius au poste de numéro deux. Fort du score enlevé, en novembre 2000, par les deux courants de gauche du PS au congrès de Grenoble (27% à eux deux), Mélenchon est décidé à «fusionner tout de suite» avec Henri Emmanuelli et ses amis.

«Nouveau courant». Objectif de l'ex-ministre délégué à l'Enseignement professionnel: «La création d'un nouveau courant», creuset de «toutes les gauches du PS.» Il y a deux ans, avant Grenoble, c'est pourtant Mélenchon, alors membre du gouvernement, qui avait violemment claqué la porte d'une alliance au nez d' Emmanuelli. Une «erreur» qu'il n'a de cesse d'expier aujourd'hui.

Après avoir participé à une réunion à huis clos des emmanuellistes avant-hier à l'Assemblée nationale, Mélenchon participera, fin septembre à Argelès-sur-Mer, au séminaire de Démocratie-Egalité, le club