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Le PCF proclame son autonomie

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Marie-George Buffet souligne ses différences avec le PS.
publié le 30 août 2002 à 0h47

Malo-les-Bains (Nord), envoyé spécial

Marie-George Buffet ne veut pas «d'une confédération, d'un parti unique, d'un truc ou d'un machin» qui réunirait feu la gauche plurielle. Elle l'a dit hier à l'occasion de sa rentrée politique à Malo-les-Bains, près de Dunkerque, où elle est allée à la rencontre des 8000 sympathisants communistes venus passer une journée à la mer. «Les socialistes savent bien que ça ne peut pas marcher», a estimé la secrétaire nationale du PCF, pour qui «la politique va crever de ces constructions politiciennes».

«Quelques bobos». Sous le soleil du Nord, déambulant parmi les militants venus avec glacières et ballons de plage, Marie-George Buffet a tenu à réaffirmer l'«autonomie» du Parti communiste. Et de citer, par exemple, le problème des sans-papiers de Seine-Saint-Denis, sur lequel PC et PS «ne peuvent pas tomber d'accord». Pas question de se fondre dans une UMP de gauche, comme le voudrait la logique bipolaire de la prochaine réforme électorale, ni dans un pôle de radicalité regroupant les formations situées à la gauche du PS. Egalement du voyage à Malo, Alain Bocquet, président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, a ainsi résumé la position du parti: «Pierre Mauroy m'avait dit un jour: "La gauche, c'est un grand orchestre. Et ce qui compte, c'est de le diriger." Moi, je ne veux pas jouer un peu de flûte dans un grand orchestre social-démocrate!» Surtout s'il est dirigé par «quelques bobos réunis dans une confédération».

Le Parti communiste ai