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Libération

Voynet «émoussée» par les responsabilités

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La secrétaire nationale des Verts quittera son poste en décembre.
publié le 30 août 2002 à 0h47

Saint-Jean-de-Monts (Vendée) envoyé spécial

Quinze minutes de discours. Deux minutes d'applaudissements. Sur le coup de 18h30 hier, aux journées d'été des Verts de Saint-Jean-de-Monts, Dominique Voynet a confirmé qu'elle quitterait le poste de secrétaire nationale des Verts à l'occasion du prochain congrès du mouvement écologiste. Il se tiendra en décembre à Nantes (Loire-Atlantique). Elle a aussi confirmé qu'elle ne postulerait à aucun autre poste dans l'exécutif du parti. Après avoir souligné que «l'exercice des responsabilités, ça use, ça émousse», elle a revendiqué sa volonté de «prendre du recul». Sans rien préciser de ses futures activités professionnelles.

«Aller plus loin.» Ni adieux déchirants, ni départ sur le mode d'un règlement de comptes, elle a choisi un registre plutôt soft pour annoncer une décision que plus personne n'ignorait chez les Verts. «Ce n'est pas une manifestation de distance ou de défiance, c'est un témoignage de confiance», a-t-elle conclu en usant dans sa dernière phrase du «nous», comme pour préciser qu'elle n'entend pas totalement disparaître de la scène écologiste. Réputée pour sa capacité à distribuer les coups dans les moments de tension, Dominique Voynet a manifestement cherché, hier, à préserver l'avenir en invitant les Verts à «aller plus loin».

Meurtrie, elle a contenu sa rancoeur, résumée en deux ou trois phrases seulement: «La politique, partout, c'est brutal. Chez les Verts, parfois, c'est inhumain. J'ai envie d'enlever la cible qui, de