Luc Ferry, premier de la classe du professeur Raffarin ? C'est bien parti. Selon nos informations, l'Education nationale, première employeuse publique, supportera une part importante de l'effort budgétaire réclamé par le Premier ministre. L'enseignement secondaire serait la première victime : aucune création de postes d'enseignant n'est actuellement prévue pour les collèges et les lycées au budget 2003. Le revirement de l'Etat est spectaculaire : le plan pluriannuel de recrutement lancé en 2000 par Jack Lang et Lionel Jospin (lire ci-contre) prévoyait de créer 1 000 postes ex nihilo et 4 000 en réaffectant des budgets dévolus au paiement des heures supplémentaires ou à la rémunération des personnels précaires (maîtres auxiliaires et contractuels). Par ailleurs, plus de 5 000 emplois de surveillant seraient supprimés. Seuls les personnels non enseignants seraient sauvés de cette Bérézina budgétaire : plus de 1 000 créations de poste sont prévues.
Le primaire s'en sort à peine mieux avec 1 000 créations de poste. 800 créations étaient prévues par le précédent gouvernement, mais, dès le printemps 2002, Jack Lang avait demandé une rallonge de 400 postes au ministère des Finances. Le total restait pourtant inférieur aux besoins réels des écoles maternelles et élémentaires, évalués à 2 000 postes nouveaux.
Dans le supérieur, 500 emplois enseignants et 1 300 emplois de personnels non enseignants seraient créés ; l'équipe sortante évaluait les besoins à 3 000 au minimum. Enfin, les cr