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Libération

Les recettes pour tailler dans le gras

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Espoir du gouvernement: que les régions prennent en charge certains effectifs.
publié le 31 août 2002 à 0h48
(mis à jour le 31 août 2002 à 0h48)

Où tailler sans faire de vagues ? Les derniers locataires de la Rue de Grenelle ont tous été confrontés à cette question. Mais peu d'entre eux l'ont été de manière aussi pressante que Luc Ferry et Xavier Darcos. Les dépenses d'éducation ont doublé au cours des trente dernières années. Et Bercy pense que c'est bien assez. Pour rester dans les clous budgétaires, les ministres disposent en gros de deux champs d'action : le redéploiement des moyens et la décentralisation, avec, en préalable, l'arrêt de la progression continue et uniforme de l'encadrement des élèves. L'Education nationale a en effet consacré l'essentiel de la hausse des crédits à la réduction de la taille des classes. Entre 1966 et 1999, l'effectif moyen est passé de 43,7 à 25,5 en maternelle, de 28 à 22,3 en élémentaire et de 27,5 à 24,2 au collège. Dans un avis publié l'an dernier, le Haut Conseil de l'évaluation de l'école a estimé que cette politique était devenue pédagogiquement inefficace. «Il faut se poser la question de savoir si une politique de réduction de la taille des classes est plus intéressante par rapport à son coût que d'autres mesures de politique éducative, comme, par exemple, l'aide individualisée aux élèves», concluait le président du Haut Conseil, Claude Thélot.

Révision abandonnée. Pour agir dans ce contexte, les ministres tenteront de redéployer les moyens qu'ils jugent mal utilisés, ce qu'ont déjà discrètement amorcé les inspecteurs d'académie, qui tentent de récupérer le