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Libération

Les syndicats prêts à l'attaque

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Le «gel de l'emploi public» avait coûté son fauteuil à Claude Allègre.
publié le 31 août 2002 à 0h48

Les syndicats n'en rêvaient même pas, Jean-Pierre Raffarin s'apprête pourtant à le faire. En renouant avec une politique d'austérité budgétaire dans le domaine de l'Education, le gouvernement prend tous les risques en cette année d'élections professionnelles enseignantes ­ elles auront lieu en décembre. La période est propice, par nature, aux surenchères revendicatives. D'autant que les organisations enseignantes, même si elles restent puissantes, ne sont pas épargnées par la désaffection qui touche le syndicalisme français. Or la lutte pour les moyens est de loin la plus fédératrice.

«Folie». Le Snes-FSU (majoritaire dans les collèges et les lycées) ne s'y est pas trompé. Il a écrit jeudi à Luc Ferry pour prendre date, détaillant point par point les créations d'emploi prévues par le précédent gouvernement pour la rentrée 2003. Denis Paget, secrétaire général de l'organisation, a commenté cette missive devant la presse. Faisant état de ses «craintes», il a qualifié de «catastrophe» toute «régression» par rapport aux engagements de l'Etat. Il a, par ailleurs, réfuté l'argument de la baisse démographique dans le secondaire. «7 000 élèves de moins cette année, cela ne fait guère qu'un élève de moins par établissement en moyenne, calcule-t-il. De plus, les effectifs recommenceront à augmenter dès 2005.» Quant à la suppression de 5 000 postes de surveillant, actuellement envisagée, elle le fait bondir : «Ce serait de la folie, alors même que le ministère prétend lutter contre la v