Dimanche soir, Jean-Pierre Raffarin aura tranché. Au moins sur les grands arbitrages du budget 2003, qui doit être présenté le 25 septembre en Conseil des ministres.
Une seule chose est sûre : avec la baisse confirmée des impôts, une croissance dont on se demande même si elle peut atteindre 2,5 % et des allégements de charges sociales qu'il faudra bien compenser en affectant à la Sécurité sociale quelques recettes de poche prises sur le budget, il y aura l'an prochain des coupes claires dans le volet «dépenses» du projet de loi de finances. Elles seront pour certains ministères d'autant plus douloureuses qu'il faudra financer les 13 500 créations d'emploi annoncées pour la police, la gendarmerie et la justice, et que l'objectif pour la fin de la législature reste une baisse significative des effectifs de la fonction publique. La seule autre marge de manoeuvre est la privatisation d'entreprises publiques. Celle de l'ensemble des sociétés d'autoroutes est d'ores et déjà engagée : la Direction du Trésor a lancé vendredi un appel d'offres auprès des banques.
Sacrifice. Avant de tailler dans le vif, le chef du gouvernement montre qu'il ne se sent pas tenu par les promesses de l'équipe précédente. C'est clairement son choix pour l'Education nationale. Et il s'apprête à faire de même avec le ministère des Affaires sociales et du Travail, en revenant sur l'engagement pris par Elisa beth Guigou de doubler le nombre de contrats emploi-solidarité (CES) et de bénéficiaires de parcours d'i