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Le budget de l'Etat sur la corde raide

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Avec la baisse prévisible des recettes, difficile de tenir ses promesses.
publié le 5 septembre 2002 à 0h52

Même avec 3 % de croissance, la préparation du budget 2003 aurait été acrobatique. S'il retient une hypothèse plus proche de 2,5 % pour son projet de loi de finances initiale (LFI), qui sera présenté le 25 septembre en Conseil des ministres, le gouvernement ne fera qu'ajouter une difficulté supplémentaire. Mais pas insurmontable. «On a oublié un peu vite que, ces dernières années, on était loin d'espérer ce chiffre», confiait récemment un membre du gouvernement. Mais, pour ce qui est d'arriver à rendre présentable les dépenses et les recettes publiques, le ministre de l'Economie, Francis Mer, et son collègue du Budget, Alain Lambert, devront jouer de quelques artifices.

Recettes fiscales aléatoires. On prévoit 245 milliards d'euros pour 2002. Combien l'année suivante ? Le rendement de la TVA dépend de la croissance en 2003. Mais l'impôt sur le revenu (IR) et l'impôt sur les sociétés (IS) sont plus aléatoires. Sans oublier la taxe sur les produits pétroliers (TIPP), liée au prix du baril. L'IR et l'IS, qui représentent 40 % des ressources de l'Etat, sont assis sur les gains des particuliers ou des entreprises l'année précédente. Or, en 2002, la croissance connaît un trou d'air. L'augmentation du chômage a rendu non imposables plusieurs dizaines de milliers de contribuables. A l'inverse, en 2001, l'évolution de la masse salariale avait réservé une bonne surprise. Cela se reproduira-t-il en 2002 ? Il y a là une incertitude sur laquelle peut jouer Bercy.

Quant à l'impôt sur les so