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Libération

Indifférence ou hostilité

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Au Proche-Orient, en Afrique et en Asie, certains s'en sont pris aux Etats-Unis.
publié le 12 septembre 2002 à 0h57

Ce 11 septembre 2002 a été diversement commémoré dans le monde. Pour certains pays, l'anniversaire était l'occasion de rappeler leur solidarité avec les Etats-Unis contre le terrorisme. Pour beaucoup d'autres, celle de s'en prendre aux Américains, particulièrement à la stratégie de George Bush contre l'Irak.

En Europe, les hommages se sont succédé toute la journée. «L'Union européenne sera toujours aux côtés des Etats-Unis dans les moments difficiles», a affirmé Romano Prodi. Mais le président de la Commission européenne a nuancé : «La lutte contre le terrorisme ne requiert cependant pas uniquement l'usage de la force.» Au Vatican, le pape a condamné le terrorisme «barbare et cruel». De Moscou, le président russe, Vladimir Poutine, a appelé Bush : «Il y a des choses que l'on ne peut pas oublier et qui ne doivent pas l'être.»

Au Proche et Moyen-Orient, l'opinion publique a vécu ce 11 septembre dans l'indifférence ou l'hostilité. «Je regrette qu'il y ait eu tous ces innocents tués. Mais ils seront morts pour rien, car leur pays n'a pas compris pourquoi il était détesté», explique un marchand de journaux du Caire. Les médias égyptiens faisaient hier leur une sur les menaces de frappes sur Bagdad. «Tout a déjà été dit sur le 11 septembre, explique Nabil Choubachy, rédacteur en chef à Nile TV. L'actualité urgente, c'est l'Irak.» Même sentiment au Liban : «Jusqu'à quand l'Amérique va-t-elle nous gouverner au nom du 11 septembre ?», s'interroge le quotidien Al Kifah Al Arabi. Pour le