Berlin de notre correspondante
Ramzi ben al-Shibh était un cadre «très élevé» d'Al-Qaeda, estiment les enquêteurs allemands qui le recherchaient par mandat d'arrêt international depuis le 21 septembre 2001. Il pourrait même avoir été placé «au-dessus» de Mohamed Atta, jusqu'à présent leader présumé de la cellule de Hambourg, vient de confier un enquêteur au quotidien Süddeutsche Zeitung. Sa photo a été retrouvée sur plusieurs combattants en Afghanistan, comme s'il avait été une sorte d'icône. Selon le journaliste d'Al-Jazira qui l'a interviewé en juin, Ramzi ben al-Shibh était même «l'homme montant» au sein d'Al-Qaeda : un «nouveau Ben Laden».
De tous les terroristes présumés de la petite cellule de Hambourg, Ramzi ben al-Shibh est le seul à avoir eu d'entrée un parcours clandestin en Allemagne. Né au Yémen le 1er mai 1972, il est arrivé en 1995 en Allemagne en se prétendant soudanais et a demandé l'asile politique. Auparavant, il aurait travaillé plusieurs années comme simple employé de la Banque internationale du Yémen. En 1997, sa demande d'asile est rejetée, mais Ramzi ben al-Shibh a réussi entretemps à se faire délivrer un visa d'étudiant. Il s'est inscrit à des cours d'allemand à l'université de Hambourg, en annonçant qu'il voudrait ensuite poursuivre des études d'économie. Son niveau d'allemand ne semble pourtant jamais avoir été très élevé et, contrairement aux autres membres de la cellule de Hambourg, il n'a jamais vraiment étudié dans ce pays.
Cours de pilotage. C'est