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Libération

Le refuge pakistanais

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Après l'Afghanistan, Al-Qaeda s'y serait réorganisé.
publié le 16 septembre 2002 à 0h59

Karachi envoyé spécial

Lorsque les policiers pakistanais font irruption dans sa planque, mercredi matin, Ramzi ben al-Shibh est seul. Endormi, il n'oppose aucune résistance. Les spécialistes américains de l'antiterrorisme jubilent. Ce jeune Yéménite de 30 ans figure en excellente place dans leurs dossiers, suspecté d'avoir coordonné les équipes de pirates de l'air lors des attentats du 11 septembre 2001. Le coup de filet, pour autant, ne s'arrête pas là. Dans la foulée, les inspecteurs investissent une autre cache, à Defence Colony, quartier huppé des bords de mer. Ses occupants, cette fois, ouvrent le feu. La riposte dégénère en véritable bataille rangée. Trois assaillants blessés. Deux terroristes tués. Leurs complices se rendent. Cinq hommes, tous étrangers, une femme et son enfant. Dans l'appartement, la police saisit des fusils, des grenades et un téléphone satellitaire.

Pour le général Pervez Musharraf, président du Pakistan, aucun doute n'est permis, ses services ont démantelé «une cellule clandestine d'Al-Qaeda». Et les opérations se poursuivent. Nouvelles descentes, hier, nouvelles pistes. «Deux bungalows ont ainsi été fouillés, où les enquêteurs ont trouvé un répertoire téléphonique et des versions imprimées de courriers électroniques», assure un responsable policier, «des preuves matérielles» qui pourraient permettre de remonter les filières du réseau d'Oussama ben Laden à Karachi.

Bureau du FBI. Depuis maintenant plusieurs mois, les yeux et les oreilles de toutes le